Etant moi même sensible à l'apport de la littérature, il m'est apparu intéressant de mêler ces deux arts dans mon exposition. A l'instar de Bill Brandt qui retouche le réel de ses photos en chambre noire pour restituer les souvenirs partiellement restitués par ses images, la poésie me permet de recréer les sensations, les pensées, le souvenir au moment du déclenchement de mon appareil photo. Et en vue de ne pas contraindre l'interprétation ni la sensibilité de chacun, les poèmes ne sont pas directement rattachés au cliché auquel j'ai pu les associés. Chacun est libre de faire les associations qu'il veut voir de ne pas trouver d'écho à ce que je propose. Les poèmes choisis sont le fruit d'une phase de lecture et de recherche dans tout le spectre de la littérature. Aucune période n'a été privilégié par rapport à une autre bien que mes influences photographiques se situent essentiellement dans les années 1950 à 1970. Le poème comme la photographie ont des valeurs intemporelles dans mon exposition et je voulais que cela soit traduit.